Vous êtes-vous déjà demandé comment peut s’intégrer le savoir autochtone à la recherche scientifique?

Enooyaq Sudlovenick et Kathleen Matari sont deux femmes Inuites qui ont laissé leur marque dans le monde scientifique! Connectez-vous pour en apprendre plus sur le parcours et sur l’importance de la recherche dirigée par les autochtones.

Cette entrevue est rendu possible grâce au soutien du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. 

Enooyaq Sudlovenick

Enoo est actuellement étudiant au doctorat à l’Université du Manitoba. Ses recherches portent sur la santé des bélugas et les contaminants et maladies auxquels ces mammifères marins peuvent être exposés. Elle utilise dans ses recherches le savoir inuit en interviewant des personnes-ressources locales sur la perception du risque au niveau alimentaires et sur les pratiques de préparation de nourriture. Elle a fait sa maîtrise en médecine vétérinaire au Collège vétérinaire de l’Atlantique à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard et son baccalauréat en biologie marine à l’université de Guelph.

Kathleen Matari

Je m’appelle Kathleen Matari et je suis une Inuvialuit d’Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, en Arctique de l’Ouest au Canada. Je suis née et j’ai grandi à Inuvik, et maintenant j’y travaille et je suis en train d’y fonder ma famille. 

Marier le savoir traditionnel à la recherche scientifique est devenu l’un de mes grands objectifs depuis que j’ai commencé à comprendre ce qu’est la gestion de la faune et l’écosystème unique du Nord. Mon travail de technicienne pour Pêches et Océans Canada me permet de me rapprocher de cet objectif. 

En 2017, j’ai eu la chance de participer à l’expédition Canada C3, de Paulatuk à Tuktoyaktuk dans les Territoires du Nord-Ouest, et de faire part de mes connaissances à propos de la zone de protection marine (ZPM) d’Anguniqavia niqiqyuam, qui entoure la communauté de Paulatuk, TNO. La mer de Beaufort et l’océan Arctique ont joué un rôle majeur dans les activités de subsistance des peuples ancestraux de cette région et demeurent vitaux pour les familles qui y vivent encore aujourd’hui. Le savoir traditionnel de cette région du monde doit ainsi être reconnu et intégré aux systèmes de données et aux connaissances modernes.

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